Waste Allocation Load Lifter-Earth class
Littéralement (je vous épargne le jeu de mots à faire en anglais avec le mot "litter") Wall-E est donc un petit robot compacteur de déchets, affecté à la planète Terre. Sur une planète a l'atmosphère devenue irrespirable et encombrée de restes de satellites, lui et les siens ont été chargés de nettoyer, mais il est à présent le seul survivant de son espèce. Le temps passant et la solitude pesant, Wall-E a développé une caractéristique habituellement animale : une personnalité. Curieux, attentionné, peureux, tantôt dubitatif, tantôt horrifié, Wall-E vit sa vie, résigné, mais s'ennuie. Et voilà qu'arrive Eve. Pas question de la laisser partir.
Je suis ce qu'on appelle une inconditionnelle de Pixar. Tout ce qu'ils font, j'aime. Comme je suis tentée de le dire à chacun de leur film, c'est une perle. L'ingéniosité et la poésie qu'ils mettent en oeuvre est ravissante. Mettre autant d'humanité dans une petite machine tient du génie.
Evidemment, il faut aimer contempler. Durant les 15 premières minutes, nous assistons tout simplement à la vie quotidienne de Wall-E, à peu de choses près "métro boulot dodo". Il compacte, met de côté quelques trouvailles, puis rentre chez lui. Seulement chez Pixar, la vie de Wall-E plutôt qu'ennuyeuse, devient amusante, attendrissante et totalement attachante. Et il ne lui manque même pas la parole, l'astuce de la gestuelle et de la morphologie du robot suffit.
Même si je me serais contentée de regarder Wall-E évoluer pendant 1h40, il a comme toujours un merveilleux scénario et un message à l'attention de l'humanité... A l'heure des dérèglements climatiques, de la surconsommation, du traité de Kyoto, du surpoids qui surpasse la famine, de la poudre de perlimpinpin rebaptisée Grenelle, du capitalisme, de l'innovation technologique et autres G8, Pixar rajoute sa pierre à l'édifice, et nous offre une version que je trouve totalement crédible, d'un potentiel futur si nous continuons à penser que les ressources de notre planète sont inépuisables et à agir de manière inconsciente.
Un DVD de plus sur mon étagère Pixar dans 6 mois !